Contraint par la crise socio-sanitaire, le concept du mariage a été forcé d’évoluer, comme c’est le cas d’ailleurs dans plein d’autres secteurs. On assiste donc à l’apparition de nouvelles tendances, jusqu’ici encore inexplorées du côté de l’hexagone. À l’opposé des traditions du mariage classique, l’élopement est un format de noce qui privilégie le désir d’une union intimiste des mariés plutôt que l’effervescence d’une grande cérémonie. C’est justement ce qui semble séduire de plus en plus de couples qui y voient là une intéressante alternative permettant de se marier même par ce temps de Covid-19. Tour d’horizon du concept !
Qu’est-ce que l’élopement ?
Tendance exportée des États-Unis depuis quelques années déjà, l’élopement est un terme anglo-saxon qui signifie « fugue ». Associé au contexte du mariage, il prend le sens « d’une fugue amoureuse » pour vivre un moment magique et romantique, hors du temps et de son quotidien. Ainsi, il s’agit d’une démarche personnelle, individuelle et secrète qui n’engage que les amoureux et nullement les deux familles respectives.
De par son étymologie, l’élopement suppose donc l’action de s’enfuir (to elope) de son quotidien, de ses contraintes familiales pour s’unir en toute liberté avec l’être aimé. La cérémonie peut se faire avec un petit comité généralement composé des amoureux, de leurs témoins, de l’officiant et, dans certains cas, d’un photographe. Par conséquent, cela suppose une cérémonie dans un lieu généralement éloigné (mariage à l’étranger) et dans un décor enchanteur, idéal pour de belles images.
On retient donc que l’élopement est une tendance qui réinvente l’art du mariage classique. C’est un concept à mi-chemin entre un voyage de noces et le mariage laïque ultra-intimiste et secret.
En quoi est-ce tentant de se marier de cette façon ?
Bien que les histoires d’amour impossible à cause de différends familiaux soient la principale cause d’une fugue amoureuse, notez aussi que ce type d’union séduit par le budget. En effet, comparativement à un mariage classique qui peut coûter environ 13 000 euros, l’élopement, c’est 3 fois moins cher. On peut comprendre qu’il soit alors tentant de vouloir s’unir en catimini.
Mais au-delà de cet aspect du coût de l’organisation du mariage ou encore des différends familiaux, sociaux et religieux, d’autres raisons peuvent inciter la plupart des fiancés à envisager ce type de mariage. La plupart du temps, ces couples ne souhaitent pas réellement se prendre la tête avec les détails d’organisation (budget, décoration, réception, divers prestataires…) d’une grande cérémonie. Par conséquent, ils optent pour l’élopement en prenant soin de confier les rênes du projet à un professionnel (un weeding planner) qui s’y connaît.
Par contre, d’autres préfèrent opter pour ce mode d’union simplement par pudeur ; bien qu’ils aient assez d’idée pour organiser le leur. La raison ? Ils ne sauraient se réjouir d’organiser une grosse fiesta simplement pour afficher leur amour devant un parterre d’amis coincés dans leurs tenues respectives apprêtées pour l’occasion.
Cependant, c’est surtout son format intimiste qui permet de faire respecter les mesures de lutte contre la Covid-19 qui rend l’élopement encore plus intéressant désormais. Ajoutons à cela que le fait d’opter pour ce type d’union permet d’avoir dans un format tout-en-un le mariage et la lune de miel.
Qu’en est-il de l’organisation ?
En laissant de côté les conventions du mariage classique, le format intimiste permet intégralement de redistribuer autrement les dépenses budgétaires. Les postes de dépenses courants auxquels est affecté le nouveau budget sont entre autres :
- le coût du transport (voyage en avion, déplacement local…)
- hébergement/restauration
- les tenues pour le mariage
- les diverses prestations de services nécessaires (weeding planner, guide local, photographe…)
- équipements, décoration…
Par ailleurs, en ce qui concerne la cérémonie civile, il faut savoir qu’elle a généralement lieu dans la commune de résidence des mariés. Bien entendu, ceux-ci devront le faire avant de s’envoler pour leur élopement à l’étranger ou à leur retour.