Ce petit morceau de tissu est à l’origine de l’une des plus grandes traditions de mariage et fait figure d’incontournable parmi les accessoires portés par la mariée. Pourtant, le jeu qui s’y rapporte est de moins en moins pratiqué.
Entre histoire, symbolique et coutume, je vous propose d’en apprendre plus sur cette fameuse jarretière.
Les origines de la Jarretière
Il existe plusieurs traces de cet accessoire au cours de l’histoire. Des pouvoirs magiques et mystérieux lui étaient même attribués dans certaines cultures.
Les premières apparitions remontent à la Préhistoire. En effet, on aurait retrouvé des peintures rupestres mettant en scène des couples dont la femme arborait un anneau similaire autour de la cuisse.
Aux alentours du XIIème siècle, il s’agissait d’une bande élastique placée au niveau du jarret (de la cuisse) ou du genoux. Elle n’avait alors pas de connotation sensuelle et servait simplement à faire tenir les bas afin d’éviter que ceux-ci ne glissent. Dans ce cas, on peut la considérer comme l’ancêtre de la jarretelle.
La jarretière serait également à l’origine de la création, en 1348, du plus haut ordre de chevalerie britannique, « L’Ordre de la Jarretière », par Edouard III d’Angleterre. Pour la petite histoire, lors d’une danse avec la Comtesse de Salisbury, celle-ci aurait perdu sa jarretière sur le sol par accident. Le roi aurait alors ramassé le petit bout de tissu avant de l’attacher à sa propre jambe en répliquant à l’assemblée une phrase devenue célèbre : « Messieurs, honi soit qui mal y pense ».
Le principe de la jarretière mise aux enchères au mariage ne serait apparu que vers le 19ème siècle. Elle permettait d’offrir aux nouveaux époux un petit pécule pour commencer leur vie de couple.
La tradition veut que la jarretière soit blanche avec une touche de bleu, symbolisant ainsi la virginité, la pureté et la fidélité.
La Jarretière aujourd’hui
Le fameux jeu de la jarretière consiste à mettre celle-ci en vente durant les festivités. Les hommes sont censés donner de l’argent pour que la mariée remonte son jupon. Les femmes, de leur côté, misent afin que la mariée garde sa jambe couverte. Si les hommes remportent l’enchère, le gagnant a le privilège de repartir avec la jarretière mais aussi de l’enlever lui-même (parfois avec les dents) à la mariée. Le jeu se déroule souvent sur un air musical choisi au préalable. Garder l’accessoire est censé porter bonheur.
Aujourd’hui ce rituel est de moins en moins pratiqué. Il considéré comme ringard, voire vulgaire et dégradant pour la mariée. Il est alors mis de côté ou décliné et adapté selon l’envie des nouveaux époux.
Pour celles qui préfèrent passer sur les enchères publiques, vous pouvez garder la jarretière et ne la découvrir qu’en privée devant votre mari lors de la nuit de noces…